Forêts
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Cette espèce rare forme des forêts disséminées par parcelles de petites superficies au milieu des formations à N. glauca, espèce largement dominante aux latitudes où vit N. alessandri. Toutes les parcelles forestières actuelles sont des formations secondaires issues de rejets de souche, faisant suite aux déboisements par coupes ou incendies. Il n'existe apparemment plus de peuplement âgés. |
N. alessandri se
trouve être originaire d'une région très touchée par les activités
humaines, où la quasi totalité des forêts spontanées ont été
remplacées par des plantations de Pinus radiata ou de divers Eucalyptus.
L'élevage des moutons et des chèvres est une pression supplémentaire.
La flore locale est menacée. Les forêts de N. alessandri sont
parfois presque pures mais, le plus souvent, elles sont envahies par
d'autres essences au point que les hêtres n'y sont plus que des individus
sporadiques. Ceci n'est pas le comportement habituel, grégaire, qu'on
observe généralement chez les Nothofagus. Il pourrait résulter
de la dégradation du milieu. Ce n'est qu'une supposition, d'autant que ce
Nothofagus semble avoir été peu répandu, même avant la
colonisation. D'ailleurs il n'est compétitif qu'au sein d'une frange
écologique très étroite : dés que le milieu s'assèche, N. glauca
devient dominant et dés que le site est humide, c'est N. dombeyi
qui s'impose. |