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Forêts
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N. glauca est caractéristique des zones relativement sèches et soumises aux fortes insolations (les adrets), des sols maigres et caillouteux pauvres en humus et des pentes raides et exposées. Des hêtraies pures à N. glauca poussaient autrefois entre 35° et 36° de latitude sud le long de la cordillère côtière, dominant totalement la végétation. |
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Ces forêts sont aujourd'hui régulièrement rasées pour laisser place aux plantations de Pinus radiata ou d'Eucalyptus globulus, mais subsistent à l'état de souches et se réinstallent localement dès que l'opportunité leur en est donnée (quand le bois de pin est récolté, par exemple). Les peuplements vierges semblent avoir totalement disparu, en revanche il existe des populations assez âgées laissant entrevoir quel est l'aspect normal d'une forêt de N. glauca à maturité : celle-ci a une canopée clairsemée, et la lumière traversant la couronne des vieux arbres descend jusqu'au sous-bois où se développent les jeunes semis de cette même espèce. Tous les stades du développement peuvent donc coexister au sein d'une même parcelle et la hêtraie de ce type se succède à elle-même sans perturbation du milieu. La latitude à laquelle on rencontre cette espèce est restreinte, mais là où elle pousse elle a tendance à dominer les formations forestières sur les versants ouest, est et nord, ne cédant totalement la place à N. obliqua qu'en ubac. A part l'espèce dernièrement mentionnée, N. glauca s'associe occasionnellement à d'autres hêtres comme N. alpina et N. alessandri et, dans les zones de transition de basse altitude, avec toute la panoplie des végétaux sclérophylles du climat méditerranéen, Lithrea caustica, Aristotelia chilensis, Lomatia hirsuta, Cryptocarya alba, Citronella mucronata, tous typiques de la flore du Chili central. |