Forêts
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L'espèce reste confinée aux lieux très humides de montagne, indemnes de tout feu. Elle est en effet très sensible à l'incendie qui l'élimine systématiquement d'un site. Spontanément, on la trouve donc sur les flancs très arrosés (versants à l'ouest) et en altitude. C'est là qu'elle devient localement abondante, ou même dominante, pouvant à l'occasion se rencontrer en formations presque pures. |
Plus généralement, on la trouve en association
avec des conifères du genre Arthrotaxis, s'interpénétrant avec
une végétation subalpine formée par des genres appartenant aux
Myrtaceae,
Epacridaceae et Asteraceae. N. cunninghamii peut également être
présent au sein de ces formations d'altitude. N. gunnii semble
être indifférent, ou en tous cas très tolérant vis à vis de la nature
des sols, mais tend à préférer les lieux très drainés, caillouteux.
Avide de lumière, il ne peut se régénérer à l'ombre d'une canopée
serrée et dépend pour se multiplier des trouées forestières,
colonisant les lieux dégagés ou ayant subi des perturbations. Vers 500 m
d'altitude, la forêt pluviale de feuillus persistants devient
compétitive, repoussant N. gunnii intolérant à l'ombre, tandis
qu'en altitude l'espèce s'accroche aux rochers jusqu'à 1.300 m, juste
sous les névés, sous la forme de buissons prostrés et rampants de moins
d'un mètre de hauteur. |