Forêts
de En terme de surface occupée, N. pumilio est le plus répandu de tous les Nothofagus, recouvrant à lui seul de vastes étendues sauvages dans le sud du Chili. Au nord du 41ème parallèle sud, on le trouve exclusivement dans les zones de haute montagne où il forme fréquemment la limite supérieure de l'arbre. A cette latitude, on le trouve associé à d'autres hêtres comme N. obliqua, N. alpina et N. dombeyi, ainsi qu'à Araucaria araucana et N. antarctica à plus haute altitude. |
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Photographie de Thierry Deschanel |
On l'observe très souvent en formations pures, aussi bien vers la limite montagnarde de l'arbre que dans les forêts sub-antarctiques situées plus au sud. Jusque vers le 44ème parallèle sud, le sous-bois de ces hêtraies pures est largement dominé par les bambous Chusquea tenuiflora (absents des zones sèches et d'altitude), lesquels tendent progressivement à disparaître à mesure qu'on s'élève en latitude. Au delà de 48°, N. pumilio s'associe surtout avec N. betuloides et/ou avec N. antarctica formant d'interminables hêtraies jusqu'à l'extrême sud du continent sud-américain, les forêts de Magellan. Un peu partout au Chili et en Argentine, N. pumilio occupe de façon caractéristique les lieux où les coulées d'air froid s'engouffrent, traditionnellement associé à N. antarctica. |