Forêts de Nothofagus fusca
en Nouvelle-Zélande

En Nouvelle-Zélande, les plus beaux peuplements de N. fusca s'observent sous la forme de hêtraies pures. Ces formations sont caractéristiques des zones de moyenne montagne entre 500 et 900 m d'altitude. En dessous de 500 m, cette hêtraie disparaît graduellement, remplacée en plaine par la forêt de feuillus à podocarpes. Au dessus de 900 m environ, la hêtraie à N. fusca laisse progressivement la place à la hêtraie à N. menziesii ou à N. solanderi.

Ces forêts mono-spécifiques (en Nothofagus) peuvent même dominer les pentes intermédiaires de régions entières, par exemple dans le sud de l'île nord et dans le nord-ouest de l'île sud. La forêt pure de N. fusca a une canopée lâche assez souvent déchirée par la chute des vieux sujets et par conséquent laisse filtrer suffisamment la lumière pour accueillir d'autres arbres plus petits, disséminés dans le sous-étage : Griselinia littoralis, Aristotelia serrata, Fuschia excorticata, Pseudopanax simplex, Carpodetus serratus, Podocarpus hallii et, sur site humide, Weinmannia racemosa. En général, N. fusca est indicateur de sols riches, profonds et bien drainés. L'espèce s'associe également avec les autres hêtres, en particulier avec N. mensiezii sur site suffisamment arrosé. La fréquence des sujets de chaque espèce varie avec l'altitude, N mensiezii étant plus abondant à haute altitude et N. fusca à basse altitude, tandis que N. fusca, de plus grande taille, se comporte comme arbre semi-émergeant au sein de ces hêtraies mixtes. D'autres mélanges sont possibles, par exemple des parcelles composées de N. fusca et de N. truncata ne sont pas rares, avec N. fusca dominant et la présence régulière d'individus intermédiaires entre les deux espèces (par la forme de leurs feuilles), issus de l'hybridation. Localement même, les quatre espèces de Nothofagus néo-zélandais poussent côte à côte au sein d'un même peuplement (observé dans le parc national de Kahurangi au nord-ouest de l'île sud).

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Description de l'espèce