Forêts de
Nothofagus antarctica
au Chili et en Argentine

Écologiquement, N. antarctica est très plastique. C'est l'arbre des conditions les plus difficiles et le dernier à survivre quand tous les autres ont disparu. On le trouve dans les lieux les plus divers, sur sites mal drainés et très acides comme les marécages (l'espèce se développe alors sur des monticules émergeant sous la forme de buissons érigés), à très haute altitude au niveau de la limite alpine de l'arbre où il adopte un port prostré ou rampant, le long des coulées d'air froid créées par une certaine topographie locale. 

On le voit aussi dans les zones très sèches de transition entre la forêt et la steppe sub-désertique (vers la pampa d'Argentine) et enfin aux plus hautes latitudes du continent sud-américains, jusqu'en Terre de Feu. Il vit très souvent associé à N. pumilio (dans l'extrême sud, au niveau de la limite supérieure de l'arbre et dans les zones d'écotone avec la pampa), mais forme également des peuplements purs, en particulier quand les conditions édaphiques trop contraignantes éliminent N. pumilio.Vers la latitude de Valdivia (40° sud), on le trouve aussi associé à N. dombeyi au sein des forêts très humides de Fitzroya. Enfin, c'est un composant classique des associations végétales à Pilgerodendron uviferum, présentes à moyennes et hautes latitudes sur sites mal drainés, où l'on trouve également N. betuloides, Tepualia stipularis et Drimys winteri.

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Description de l'espèce