Forêts
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Cette espèce, bien qu'occupant une grande variété de sols et de milieux, est plus caractéristique des zones franchement humides ou très arrosées, voir inondées par intermittence. Vers 37° à 40° de latitude sud, on la trouve très souvent associée à N. obliqua et N. alpina, dominant de vastes zones situées au dessus des forêts sempervirentes dites "de Valdivia", où les deux espèces précédentes s'estompent progressivement à mesure qu'on monte en altitude, au profit de N. dombeyi. |
Le même phénomène se produit quand on contourne le relief en direction d'un ubac. N. dombeyi colonise aussi les abords immédiats des cours d'eau. L'espèce se rencontre sur toutes sortes de sols, maigres ou profonds, bien ou mal drainés, l'important étant la disponibilité en eau. Sur sites mal drainés, N. dombeyi peut dominer en compagnie de Drimys winteri (type ñadi des forêts de Valdivia présent dans la plaine centrale entre les Andes et la cordillère côtière). Dans ces conditions, les pieds restent assez petits. En dessous de 40° à 43° de latitude sud, N. dombeyi pousse aussi associé à une douzaine d'autres arbres feuillus dominant la canopée, toujours sur sites très arrosé. Les hêtraies pures à N. dombeyi existent et sont même très répandues dans les régions bordant les zones forestières de Valdivia, c'est à dire à l'est en allant vers l'Argentine, où la pluviométrie s'atténue un peu (tout en restant conséquente et régulière, soit 1.800 à 2.500 mm annuels contre 2.000 à 5.000 mm dans la forêt pluviale type de Valdivia). L'intérieur de ces forêts est plus lumineux que celui des forêts mixtes, autorisant la venue du bambou Chusquea culeou qui envahi littéralement le sous-bois et le rend impénétrable. |