Forêts de Nothofagus truncata
en Nouvelle-Zélande

Contrairement aux trois autres espèces de Nothofagus néo-zélandais et contrairement à la majorité des Nothofagus dans le monde, N. truncata ne forme que rarement des forêts pures et celle-ci sont très localisées et de petite superficie. On trouve plus souvent l'espèce associée à d'autres hêtres comme N. fusca et surtout N. solanderi. Cette dernière association elle-même n'est pas une hêtraie pure, mais plutôt un mélange irrégulier avec la forêt de feuillus à podocarpes de basse altitude, où des podocarpes comme Podocarpus hallii, Prumnopitys ferruginea, Dacrydium cupressinum et plusieurs espèces de Phyllocladus vivent en surplomb de la forêt de feuillus. Ces derniers sont surtout représentés par Quintinia serrata, Ixerba brexioides, les genres Elaeocarpus et Metrosideros, avec Weinmannia racemosa en sous-étage. On trouve ces formations mixtes en basse et moyenne montagne (en dessous de 800 m d'altitude) et les Nothofagus en occupent les sommets, N. solanderi var cliffortioides sur sites exposés et N. truncata dans les zones plus abritées et les adrets.

N. truncata pousse aussi le long des rivières, à basse altitude, au sein d'associations de feuillus plus ou moins arbustifs. Il s'agit alors d'individus disséminés. Dans le nord de l'île nord enfin, l'espèce est observée sous la forme de poches sporadiques au milieu des dernières forêts natives de kauris (Agathis australis) et de feuillus. Sous ce climat subtropical, l'espèce croît de façon caractéristique dans les zones les plus élevées, accrochée aux pics. C'est une espèce relativement frugale demandant des sols profonds mais moins riches que N. fusca et tolérant mieux les zones sèches. En revanche, elle demande de la chaleur (N. fusca aussi).

Sommaire

Description de l'espèce