Le sous-genre Brassospora

N. codonandra
(Nouvelle-Calédonie)

Paradoxalement, alors que ce sous-genre représente à lui seul plus de la moitié de toutes les espèces du genre (19 répertoriées actuellement sur un total mondial de 35) et qu'il soit de loin le plus fréquent dans les fossiles, c'est aussi le moins bien connu. D'ailleurs, son omniprésence dans les pollens fossiles n'est pas facile à interpréter. Les espèces appartenant à ce sous-genre, en effet, produisent toutes de très grosses quantités de pollen, au point qu'il est difficile de savoir si la présence d'une forte proportion de pollen Brassospora dans les fossiles atteste vraiment d'une présence massive de ces espèces, ou bien simplement d'un petit nombre de sujets noyant les fossiles de leur pollen. C'est le sous-genre le plus ancien, le premier à apparaître dans les fossiles. Confiné aujourd'hui aux montagnes de la Nouvelle-Guinée et à la Nouvelle-Calédonie, ce sous-genre était très répandu autrefois en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les glaciations du Quaternaire l'ont éradiqué des hautes latitudes de l'hémisphère sud, mais cette disparition est très récente. Il y a quelques centaines de milliers d'années, ce sous-genre dominait les forêts pluviales australes, surtout en Tasmanie, parfois associé aux autres sous-genres de Nothofagus. Il était omniprésent en Antarctique. Ce sous-genre s'est montré incapable de surmonter les variations récentes du climat, en particulier l'assèchement et le refroidissement liés aux glaciations (intolérance au gel) et se retrouve aujourd'hui localisé uniquement sous les latitudes tropicales, mais sous des conditions climatiques non tropicales (forêts de montagne). Les espèces Brassospora ont en commun de produire une cupule réduite, bivalve, renfermant un seul akène. Toutes ont un feuillage persistant.

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Groupes polliniques