Taxonomie

Les groupes
polliniques

Brassospora

Lophozonia

Fuscospora

Nothofagus

Un peu d'histoire
Le genre Nothofagus est rangé depuis peu dans la famille botanique des Nothofagaceae, après avoir été longtemps inclus à la famille des Fagaceae qui comprend près de 900 espèces différentes (surtout des chênes) réparties en 9 genres : Quercus, Lithocarpus, Castanea, Castanopsis, Chrysolepis, Fagus, Trigonobalanus, Formanodendren et Colombobalanus. Il y a plus de deux cent ans, au moment de la découverte des différentes espèces de Nothofagus en Amérique du Sud, puis en Australie et en Nouvelle-Zélande, les botanistes de l'époque (par exemple Solander, Foster père et fils) les appelèrent d'abord Fagus (hêtre) ou même Betula (bouleau). Betula fut rapidement abandonné alors que le nom de Fagus persista pendant environ un siècle.
 

En 1850, le taxonomiste Blume sépara ces espèces des hêtres de l'hémisphère nord. Il les appela Nothofagus, c'est à dire "faux hêtres" (on prétend que Blume voulait en réalité les appeler Notofagus, c'est à dire "hêtres australs"). Ce changement fut difficile à accepter chez les botanistes de l'époque et mis longtemps à s'imposer, bien que la pertinence de cette séparation fut confirmée vingt ans après par les travaux du botaniste Oersted. Presque un siècle plus tard, de nouvelles espèces furent découvertes en Nouvelle-Guinée et en Nouvelle-Calédonie que le botaniste van Steenis rangea également parmi les Nothofagus. Une fois la position taxonomique de Nothofagus bien établie par rapport à Fagus, les botanistes ont été amenés à effectuer une sous-classification à l'intérieur du genre, car certaines espèces montraient des caractéristiques bien particulières qui étaient absentes chez les autres. Les espèces de Nouvelle-Guinée et de Nouvelle-Calédonie par exemple, ont toutes une cupule à deux compartiments, alors que les autres espèces en ont quatre ou plus (à l'exception de N. pumilio). D'autre part, les espèces appartenant à un sous-genre ne peuvent se croiser avec celles d'un autre sous-genre. La nature persistante ou caduque du feuillage a également donné lieu à des classifications infragénériques (Philipson et Philipson), mais celles-ci sont aujourd'hui désuètes. En effet, l'analyse des pollens au microscope montre que le caractère persistant ou non du feuillage en hiver n'est pas un critère pertinent pour rapprocher ou éloigner deux espèces, car il peut découler d'une convergence évolutive.

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