Nouvelle-Zélande

Géographie et climat

Aux antipodes de l'Europe occidentale, la Nouvelle- Zélande est composée de deux îles principales, l'île nord et l'île sud, et d'un chapelet d'îles secondaires dont la plus importante est l'île Stewart, à l'extrême sud. Le pays s'étend entre le 34éme et le 47ème parallèle sud. La plus grande partie du territoire est soumise à la circulation d'ouest des dépressions australes, les 40èmes rugissants, entrecoupée par le passage irrégulier des cellules anticycloniques. Le climat y est par conséquent de type océanique tempéré, avec un gradient thermique régulier du sud au nord, tandis que le tiers nord de l'île nord se trouve plutôt sous l'influence des bouffées d'air humide subtropical. La pluviométrie y est élevée, mais la présence de hautes montagnes dans le sud de l'île sud donne naissance à des zones de semi-désert sur leurs versants est, effet d'ombrage pluviométrique du relief, tandis les chutes de pluies atteignent des records mondiaux à l'ouest de la chaîne montagneuse, avec localement 10.000 à 12.000 mm annuels sur la côte ouest, la région des fjords et les montagnes voisines.

Végétation et présence des Nothofagus

Le genre Nothofagus domine fréquemment la végétation néo-zélandaise, en particulier dans l'île sud. Les hêtraies vivent presque sans partage dans de nombreuses zones montagneuses situées en dessous de 1.200 m, altitude au-delà de laquelle le développement arborescent n'est plus possible. Typiquement, les zones de basse altitude sont occupées par des formations appelées "forêts de feuillus à podocarpes", où différents feuillus de stature moyenne poussent associés avec un grand nombre de conifères (Podocarpacées) de très grande taille ainsi que des fougères arborescentes et des lianes. Cette forêt, bien que située sous les moyennes latitudes, a une structure et un aspect de forêt tropicale. En s'élevant en altitude, elle laisse graduellement la place à la hêtraie dans des zones de transition pouvant être interprétées comme des zones de "combat" entre les deux formations types, l'une excluant l'autre. N. truncata est pourtant une espèce capable de s'épanouir au sein de la forêt de feuillus à podocarpes. Contrairement aux autres espèces de Nothofagus, elle ne forme pas de peuplements purs et on la trouve plutôt disséminée à travers diverses formations mixtes. Caractéristique à moyenne altitude et fréquent dans les zones forestières de transition avec les formations à podocarpes, N. fusca s'élève jusqu'à 1.000 m environ en formations pures ou mélangées à d'autres hêtres, cédant le pas à haute altitude à N. menziesii (en zone humides et bien drainées) ou à N. solanderi (var. cliffortioides)(en zone plus sèches et sols ingrats), espèces formant la limite supérieure de l'arbre un peu partout en Nouvelle-Zélande. Cette limite est d'ailleurs brusque, la forêt continue étant soudainement remplacée par des herbes jaunâtres assez hautes (tussock) vers 1.200m. Dans les zones peu arrosées (500 à 600 mm annuels) situées à l'est des Alpes néo-zélandaises, N. solanderi (var. solanderi) domine les forêts sous la forme de peuplements pratiquement mono-spécifiques. Sur la côte ouest de l'île sud, approximativement entre Greymouth et Haast, existe une zone d'où les Nothofagus sont totalement absents, et ce pour une raison encore non élucidée compte tenu que le climat est tout à fait propice à leur développement.

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Origine géographique